Le sentiment de sécurité
- dianegagneamrit
- 2 juin
- 3 min de lecture
C’est quelque chose qui se vit et cela n’a rien d’intellectuel ou de mental.
Ça ne relève pas seulement de la sphère de l’esprit. C’est pourquoi il nous faut voir que si la compréhension peut rassurer pendant un temps, c'est un temps qui ne durera pas.
Le sentiment de sécurité procède du ressenti. C’est donc quelque chose de global dans notre expérience.
Cela engage toutes les dimensions de notre être.
L’âme, lorsque nous nous reconnaissons en celle-ci et comprenons que nous ne sommes dissociés de rien dans notre expérience. Pas dissociés de ce qui se vit intérieurement et pas dissociés de ce qui se vit extérieurement.
L’esprit, lorsque celui-ci est calme, paisible et qu’il n’est pas nourrit par des croyances qui le troublent ou au contraire l’amènent dans l’illusion et le déni de la réalité.
Le cœur, lorsque celui-ci est écouté, entendu dans ses besoins émotionnels et relationnels.
L’énergie, lorsque nous nous connectons à comment nous nous sentons et ressentons les choses.
Le corps , lorsque nous entretenons une bonne relation avec celui-ci et en prenons soin par une bonne hygiène de vie globale.
Le sentiment de sécurité est la base sur laquelle se construit notre vie. Celle-ci sera à l’image et la hauteur de notre enracinement et notre ancrage. De la confiance que nous sommes capables d’avoir en nous-même et en la vie.
Cela ne relève pas de « croyances » ni même d’expériences spirituelles, quoique celles-ci peuvent être révélatrices. Mais sans une intégration profonde de celles-ci dans toutes les couches mentionnées ci-haut, elles demeureront du domaine de l’esprit et de l’imaginaire qui peut se construire autour de celles-ci. Des croyances qui les accompagnent également, qui seront saisies et récupérées, voir même validées par nos lectures, visionnements, rencontres et autres sources de validation extérieure.
En « principes », une expérience de vie intégrée, et j’y inclus les expériences dites spirituelles, n’emportent pas seulement un changement de perspective ou de compréhension, mais également une transformation dans le ressenti, la perception et l'agir. Certain diront que c’est un processus alchimique, pour ma part je dirais que c’est un processus de MATURATION, tout simplement. Mais peut importe le nom que nous donnons à tout ceci, cela emporte habituellement le fait de développer plus de présence, de disponibilité et d’écoute à ce qui se vit dans l’immédiat.
Sans sentiment de sécurité, il ne peut y avoir de confiance et encore moins de « foi ». À moins de verser dans la foi aveugle, qui elle, relève de l’illusion parce qu’elle repose, justement, sur un lot de croyances et non pas sur l’expérience.
Avoir confiance que ce qui se vit dans le Maintenant est exactement ce qui demande à se vivre, permet d’accueillir les choses et les situations sans résistance. Cet état d’esprit, nous place alors dans une posture d’ouverture et de disponibilité qui permet le dénouement de certaines impasses et problèmes par eux-mêmes. Et non pas en voulant forcer ou précipiter les situations. Cela nous permet non seulement d’adopter la bonne attitude mais également d’entrer en action au moment opportun.
C’est très différent de la foi aveugle ou des croyances qui reposent sur le fait que tout est l’œuvre d’une force extérieure qui peut être nommée selon l’inclinaison particulière de chacun/e. Ou encore celles qui vous invitent au non-agir et au non-être.
Derrière la réalisation de n’être l’auteur de « rien » ou de n’être rien de particulier (c’est selon), il y a la réalisation que la volonté personnelle, l’idée du contrôle ainsi que celle du libre arbitre sont des illusions, chez celui ou celle qui se croit séparé/e de son expérience et ignorant des conditionnements et forces vives qui l’animent. Mais plus nous prenons conscience de ceux-ci et remontons à la Source du courant, plus nous nous donnons la chance de voir toutes ces peurs qui sont bien souvent la base de plusieurs de nos agissements.
Remonter à la Source, c’est s’unir à celle-ci et entrer de plein pied, parfois même de plein fouet 😅, dans un océan de confiance.
Mais il s’agit alors ici d’une confiance qui repose sur une expérience directe de la Réalité et non pas une représentation conceptuelle ou intellectuelle de celle-ci.
Et ça, c’est ce qui fait toute la différence.
Entre foi et confiance, la ligne est très mince. La foi peut reposer sur des idéologies, des dogmes ou des croyances, alors que la confiance repose toujours sur un sentiment intrinsèque qui prend place d’abord et avant tout dans notre cœur et dans notre ventre.
En vous souhaitant un très beau mois de juin à tous et à toutes,
Amrit
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