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Souplesse et adaptabilité

  • Photo du rédacteur: Amrit
    Amrit
  • 27 avr.
  • 8 min de lecture

Qu'est-ce que vous attendez de la Vie? Comment souhaitez-vous naviguer celle-ci?


À l'intérieur du cocon de douceur de votre domicile, le regard vissé sur des écrans qui vous montrent la vie d'autres gens?


Dans le confort de routines établies bien connues que vous parcourez un peu comme des automates, attendant le prochain moment sans réelle surprise mais également avec cette pointe d'appréhension de ce qu'il adviendrait de vous si les choses se passaient autrement?


Comprenez-moi bien. Lorsque je parle de vivre pleinement sa Vie je ne parle pas ici de partir en voyage à l'autre bout du monde, d'aller faire du parachute ou du saut en bungee. Je ne parle pas non plus de devenir une personnalité publique qui affichera sa vie dans les médias ou les réseaux sociaux. Je ne parle pas de succès économique, professionnel, de pouvoir ou de réseau d'influence. En fait, je ne fais référence à rien de tout ce que nous pouvons justement voir, lorsque nous avons le regard vissé sur les écrans, dans un monde où nous rencontrons de plus en plus une surabondances de « personnalités » qui tentent de nous convaincre qu'ils/elles ont trouvé le secret du bonheur. Que ce soit par la poursuite de leurs rêves et passion, la psychologie, le développement personnel ou la spiritualité.


Je parle de ce qui fait sens pour vous, ce qui donne de la valeur et de la saveur à votre Vie.


Je parle de direction intérieure.


Avoir une direction intérieure c'est essentiel mais également plutôt rare.


Beaucoup de gens, sans même s'en rendre compte, vivent leur vie à partir des rêves, désirs et aspirations d'autres personnes. Ceux que papa et maman avaient pour eux, ceux de proches ou personnalités publiques qui les inspirent et/ou leur servent de modèle. En fonction des attentes de la société, des modes et tendances du moment, etc. Tout ceci se joue à leur insu, sans même qu'ils s'en rendent compte. Dans les couches plus subtiles du subconscient et de l'inconscient.


Quotidiennement, notre esprit est littéralement parasité par des champs d'interférences qui nous empêchent de capter notre propre fréquence. Certains cherchent à capter la bonne, un peu comme sur ces vieux postes de radio où nous devions tourner un bouton pour capter la station que nous souhaitons écouter. Ça grésille, des bribes d'informations peuvent être saisies, mais arriver à écouter notre météo intérieure ou la musique qui demande à être entendue, est difficile pour plusieurs. Certains n'essaieront même jamais de changer le poste qu'ils écoutent. Celui-ci leur convient, c'est un bruit de fond agréable qui leur permet d'oublier que tout au fond, une autre voix, d'autres champs de possibilités sont là à attendre que nous devenions curieux/euses de ceux-ci. Et, à l'opposé, vous trouverez aussi ceux/celles qui changent continuellement de station, jamais satisfait de ce qu'ils entendent sur chacune des chaînes.


Bref, écouter est un art.


Qui se perd de plus en plus lorsque vous naviguez dans un monde où tout est axé sur l'image.


Pourtant, l'écoute intérieur est essentielle lorsque vient le temps de parler de souplesse et d'adaptabilité.


La souplesse et l'adaptabilité demandent beaucoup de puissance, de stabilité et je dirais même d'immobilisme.


Drôle à dire, non?


Lorsque nous parlons de souplesse et d'adaptabilité, nous voyons automatiquement un félin et ses incroyables contorsions, la danseuse de ballet qui fait une arabesque ou le/la yogi qui fait la roue ou le corbeau. Des postures qui demandent toutes beaucoup de répétitions avant de pouvoir en avoir la maîtrise, ainsi qu'une force musculaire sans équivoque. Un félin, qu'il soit grand ou petit, est une animal qui est tout en muscles. Leur grande force est dans la puissance qui réside dans leurs pattes arrières, celles qui leur permet de faire des bonds prodigieux. Celles qu'ils sont aussi en mesure d'écarter et de placer dans des positions inimaginables lorsque vient le temps de faire leur toilette... 😅


En spiritualité nous entendons beaucoup parler d'accueil, de tendresse, de douceur, de bonté et de gentillesse. C'est l'image classique que nous avons du moine, de la nonne, du prêtre, du maître, du saint ou de la sainte. Des êtres dégoulinants d'amour et de compassion, qui vivent un peu en marge de nos réalités quotidiennes. De par leur mode de vie ou leur état de conscience, c'est selon...


Mais ça, c'est une représentation parmi tant d'autres de la spiritualité. Je dirais même une image préconçue et stéréotypée qui circule encore beaucoup. Même si nous introduisons aujourd'hui de plus en plus de laïcité et je dirais même « d'agnosticisme » dans nos modèles spirituels, nous aimons encore beaucoup à imaginer ceux-ci comme des êtres doux, bons, remplis d'une compassion qui nous rassure dans un monde où beaucoup de choses sont encore axées sur le pouvoir et la compétition. Cela créer une sorte de contre-poids qui fait du bien à l'âme.


En yoga, il existe une série de postures qui se nomment « le guerrier ». Il existe en quelques variations, généralement 3, et dans la dernière variation, la plus difficile techniquement, le guerrier pointe la direction, nous rappelant que celle-ci est essentielle à notre bien-être intérieur et notre équilibre. C'est d'ailleurs une posture de force et d'équilibre...


Certains êtres dits « spirituels » ont choisi de se retirer du monde et de diriger leur regard vers un « ailleurs ». Que cet ailleurs soit un « Dieu » avec ou sans forme, les cieux ou une vie meilleure à venir, c'est un choix, parfois un appel, souvent un mélange des deux. Mais il n'en demeure pas moins que c'est une direction quand même.


La question qui est à se poser, lorsque ce genre d'appel se fait sentir en nous c'est: Mais existe-t-il vraiment un « ailleurs »?


Je vous la soumets parce que c'est celle qui a naturellement émergé ici lorsque ce genre d'appel s'est fait sentir. Parce qu'il se fait sentir à un moment donné ou un autre de tout chemin spirituel.


La tentation est forte de vouloir se retirer, lorsque vient le temps de « choisir » si nous voulons encore jouer et participer à cette Vie et la façon dont elle est à se jouer actuellement en ce monde. J'évoque ici la notion du « choix », parce qu'il ne faut pas se raconter d'histoire: Cette partie de nous qui crie et appelle au repos, c'est bien souvent celle qui est blessée et meurtrie des expériences du passé, celle qui est fatiguée et épuisée, vidée de ses énergies et perdue dans un éventail de potentialités où elle ne sait plus se diriger.


Celle qui croit qu'elle doit faire des choix.


Aspirer à la paix et au repos peut être le point de départ d'une quête spirituelle, tout comme ici m'extirper de la souffrance a été le point de départ de la mienne.


Mais toutes les quêtes sont illusoires.


Toutes sans aucune exception.


Parce qu'il n'y a que Ce qui Est.


Alors, je reviens à ma question de départ, en la reformulant légèrement différemment: Comment voulez-vous vivre Ce qui Est? Ce qui Est là dans votre Maintenant? Quelles sont les valeurs qui vous animent, qu'est-ce qui est important à vos yeux, qu'avez-vous à coeur d'exprimer en ce monde?


Ce sont ces éléments-là qui vous pointent la direction.


Peut-être qu'il y aura un ménage à faire dans tout ceci, bien sûr. Afin de pouvoir départager ce qui vous appartient et ce qui ne vous appartient pas. Afin de voir qui vous cherchez à épater ou convaincre de votre valeur. De qui vous cherchez encore la reconnaissance. Ces mécanismes, tous les humains les portent. Ils sont engrammés en nous et ne pouvons y échapper. Ils ne sont pas vilains, ils demandent simplement à être vus. Parfois aussi à être dépassés. Or, en cela comme en toutes autres choses qui demandent à être dépassées, la peur demeure notre plus grande boussole et alliée. La peur est un pointeur de direction, celle qui doit être suivie pour acquérir plus de force, de puissance et de ce courage essentiel à pouvoir être soi.


Être authentique, suivre notre chemin plutôt que celui des autres, cessez de passer tout notre temps à se justifier et assumer pleinement des choix qui n'en sont pas réellement mais sont simplement cette puissance de Vie qui un jour grandit et nous porte naturellement vers l'action et un retour au monde qui se fera dans une expression nouvelle et différente.


La spiritualité c'est un chemin de Vérité et d'authenticité avant toute chose.


Vous pouvez y voir autre chose que cela si vous le souhaitez et nombreux sont ceux et celles qui véhiculent autre chose que cela lorsque nous entrons sur ce terrain-là. Mais, de nos jours, la spiritualité est un terrain qui se trouve à être de plus en plus miné et qui devient, lentement mais sûrement à l'image de notre monde: Un champ de bataille.


Un champ de bataille où l'information et l'argent deviennent les deux leviers qui activent ces peurs en nous qui nous conduisent non seulement dans la bonne direction mais aussi vers un autre outil précieux dont il faut savoir se munir: Le discernement.


Sortir du jeu de la polarisation demande à chacun de nous de dépasser les peurs qui nous habitent. Lorsque nous dépassons celles-ci, nous grandissons en force et en courage et se sont ces deux attributs qui nous permettent de développer de la souplesse et de l'adaptabilité. Afin de travailler AVEC les forces en présence plutôt que contre celles-ci.


Ce qui fait toute la différence entre demeurer dans le conflit et savoir naviguer au travers celui-ci.


Le conflit nous épuise et nous vide de notre énergie. Tout comme le fait de vouloir aider et sauver tout le monde avant d'avoir pris soin de soi en tout premier lieu. C'est pourquoi il faut savoir adresser les conflits et peurs qui sont en nous, avant de pouvoir prétendre à la paix.


Sans paix, il n'y a pas de direction intérieure.


Parce que le bruit du monde ainsi que celui de nos voix intérieures crient beaucoup trop fort pour que nous puissions entendre quelle direction prendre.


Donc, avant de trouver le sens et la véritable direction, bien des choses sont à rencontrer et surtout à éliminer de vos vies. Lorsque nous parlons « d'épuration » en spiritualité, nous faisons référence à un retour à la simplicité, au fait de se débarrasser du superflu et de l'inutile. Dans nos vies extérieures ET intérieure. De se débarrasser de ce qui ne nous appartient pas également.


De ce qui nous empêche de voyager léger et...


Dans la bonne direction.


Trop d'informations surcharge la psyché, l'alourdit et vous prive de beaucoup d'énergie. Revenir au corps, au mouvement, à la Vie, au contraire, nous revitalise et oxygène notre esprit. C'est pourquoi ici, vous ne me verrez jamais privilégier des assises méditatives interminables, l'immobilisme et le « non-être », mais bien un équilibre à atteindre entre « l'être » et le « faire ». La spiritualité perd souvent de vue que la Vie est une quête exploratoire en elle-même qui se vit à travers la multiciplicité des expériences que nous y faisons. Ce sont celles-ci qui nous permettent de départager le vrai du faux pour chacun/e de nous, ce qui nous met naturellement en joie versus ce qui nous tire vers le fond et le bas.


C'est de vivre et d'intégrer les apprentissages de nos expériences qui induisent de la sagesse, pas de lire des tonnes de bouquins, d'aphorismes ou de sutras. Pas plus que de répéter la sagesse lue, vue ou entendue ailleurs.


La connaissance passe, mais qu'est-ce qui reste?


L'Être.


Être.


Vivre simplement.


Respirer librement.


Aimer véritablement.


Demeurer souple.


Savoir s'adaper.





 
 
 

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