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Le bonheur vient de la sagesse

  • Photo du rédacteur: Amrit
    Amrit
  • 18 juin
  • 10 min de lecture

Vous ne pouvez trouver le bonheur dans le monde, dans ce qui est manifesté. Seulement dans ce qui est à la source de la manifestation. Parce qu’à la source de toutes manifestations se situe quelque chose qui change votre regard sur celle-ci.


Appelez-le amour, vie, source, univers, conscience ou même dieu/x si vous voulez, tout ça ce ne sont que des mots sur lesquels nous tergiversons et finissons par buter. Or, vous ne trouverez jamais le bonheur dans les tergiversations, l’intellectualisation et même la compréhension de tout ce qui concerne la spiritualité ou entoure ce qui est communément appelé aujourd’hui « l’éveil ».


Cela dit, pour plusieurs, il faut en passer par là. C’est un passage obligé qui conduit à ce qui fait taire les élucubrations mentales et vous sort de l’idée même qu’il puisse y avoir « quelqu’un » qui s’éveille.


Mais tant que la profondeur de la plongée en apnée au cœur de l’expérience n’a pas été appréhendée, il y aura toujours quelqu’un pour saisir et s’accaparer les réalisations et compréhensions traversées.


L’exploration de notre intériorité est une expérimentation en soi, une traversée de tout ce qui a construit notre bagage de vie ainsi que celui de nos lignées. Une expérimentation qui ne finit jamais réellement mais à laquelle nous retournons.


Au début fréquemment et régulièrement, mais ensuite de plus en plus épisodiquement et finalement, rarement. Jusqu’à ne faire qu’un avec l’exploration elle-même, comme la vague fait un avec l’océan.


Cette exploration vous fera remonter un courant qui commencera peut-être par des pensées et des croyances. Mais, rapidement ou non, ce sera de plus en plus fait de perceptions, de sensations, d’émotions et d’énergie vitale.


C’est pourquoi il ne faut pas s’arrêter aux premières compréhensions et réalisations quant aux pensées, croyances ainsi qu’aux histoires qu’elles induisent. Il ne faut pas vouloir se défaire de celles-ci ou les juger, mais au contraire, devenir curieux et s’intéresser à elles.


Parce que le début du mieux-être ne se situe pas dans la compréhension ou la maîtrise des phénomènes, mais dans ce qui est induit par ceux-ci lorsque nous laissons le flot de vie en nous être ce qu’il est et s’harmoniser de lui-même.


Lorsque nous abdiquons à la puissance de cette Présence en nous. Quand nous cessons de la nommer, d’identifier les phénomènes ou les qualifier, de nous attacher ou d’être en lutte et en résistance quant à ce qui nous habite et nous anime.


Lorsque nous nous inclinons simplement devant la puissance et le mystère de la vie. La vie en nous, la vie autour de nous. C’est pourquoi il ne s’agit pas de renier la vie ou d’en être les observateurs passifs. Mais au contraire, de faire corps avec celle-ci, dans toutes les façons qu’elle a de se manifester.


Particulièrement en ce qui concerne la façon dont elle veut se manifester à travers nous. S’unir au flot de vie en nous c’est devenir conscient de celui-ci, se laisser guider, le laisser s’aligner et se « redresser » de lui-même.


C’est de notre inclinaison que provient le redressement…


Chaque aspect de la manifestation est une dimension, une expression de ce que nous sommes mais aucune dimension ne représente à elle seule la totalité de ce que nous sommes. Qu’il s’agisse de ce que nous rencontrons intérieurement ou extérieurement, ce qui encore là, est un niveau de perception appelé à changer et s’appréhender autrement. Alors si rien ne peut être exclu, rien ne nous appartient en propre non plus.


Bien sûr, dans les aspects finis et limités de ce que nous sommes, nous pouvons participer, coopérer, danser, jouer et même provisoirement créer toutes sortes de choses, certes!


Mais rien qui ne soit stable et durable.


C’est pourquoi le bonheur vient de la sagesse de se reposer sur ce qui se situe en amont de tout ça. De réaliser à quel point c’est dans ce qui ne change jamais et est immuable, que se situe le « game changer » dans la partie. Le changement radical de perspective qui permet de transformer non seulement le regard mais également les comportements.


Comme Cela est également de la nature de l’expérimentation et non de la connaissance, il est normal là aussi, d’un jour cesser de l’associer au « spirituel » et même à « l’éveil ». Parce que spiritualité, religions et même tout ce qui concerne « l’éveil » ne sont que des champs de connaissances et d’informations de seconde main. Qui peuvent nous inspirer mais certainement pas guider une façon d’appréhender la vie que nous avons tous/toutes à explorer par nous-même.


C’est d’y retourner, encore et encore, jusqu’à ce que nous soyons imprégnés du Silence de l’expérience, qui induit la transformation. C’est comme apprendre à faire du vélo ce truc-là. C’est à force d’expériences et de pratique que cela devient naturel. Pas parce que nous avons lu un livre ou regardé une vidéo qui nous indique comment faire.


Même papa, maman ou les petites roues arrières du vélo doivent un jour être délaissés…


C’est donc en retournant dans la danse du vivant, en quittant les lectures, visionnements, écrans ou autre paravents qui nous masquent l’essentiel que les choses se transforment d’elles-mêmes. En élargissant toujours et encore plus le cercle de l’expérimentation.


Il faut savoir d’expérience et non au moyen de connaissances ou de croyances, qu’il existe quelque chose au-delà de ce qui ne dure pas.


Les croyances et la connaissance pourront toujours être débattues et remises en cause.


Mais l’expérience, ça personne ne peut la remettre en question ou vous l’enlever. Même si plusieurs essaieront de vous faire douter et tenteront d’ébranler vos convictions.


Mais si elle vous a suffisamment ébranlée pour remettre en cause toutes vos certitudes et croyances, vous examinerez ces dernières pour vous-même et non pour ce que les autres pourraient en croire ou en penser.


Et vous en tirerez vos propres conclusions.


Des conclusions de première main et non des conclusions empruntées, vues ou lues ailleurs.


En fait, vous devriez en venir à vivre toute votre vie pour vous-même et non pour ce que les autres en pensent, en croient ou ce que vous voudriez encore prouver, démontrer ou qui vous aimeriez convaincre.


Toutes les explorations non-duelles bien conduites visent à cela. À vous permettre d’expérimenter et de conclure par vous-même. Pas à acheter systématiquement toutes les belles paroles de la personne qui les conduit. Ces techniques devraient vous conduire à l’autonomie et la liberté. Pas à maintenir les dynamiques de dépendance ou co-dépendance émotionnelle.


C’est l’intégration des expériences dans votre vécu qui permet de vous reposer en celles-ci et vous sentir en sécurité, sans pour autant vous y identifier. C’est lorsque vous les avez questionnées, encore et encore, jusqu’à ne plus rencontrer aucune autre réponse que le Silence, que vous commencerez à vous détacher des émotions associées celles-ci.


Un bagage de vie bien intégré permet de vivre sereinement tous les mouvements de la Vie, tout en étant de moins en moins affecté par ceux-ci, ou du moins, moins longtemps. Mais qui dit intégration, dit aussi nécessité d’avoir fait la paix avec celui-ci et de n’être plus en lutte et en résistance avec les aspects phénoménaux propres à la vie dans la forme.


Les questionnements ont un jour une fin. Tout simplement parce que c’est une énergie qui finit par s’épuiser d’elle-même, mais aussi parce que nous réalisons qu’au delà des questions légitimes et normales que nous nous posons tous/toutes face à notre vécu humain, se situe le scepticisme. Celui qui butte sur la nécessité de comprendre à tout prix pour se sentir rassuré.


On se doit donc de s’ouvrir et d’accueillir l’inconnu, l’incertain et les inconforts qui viennent avec ceux-ci. Et peut-être que c’est ça qui est le plus difficile finalement. Peut-être que c’est ce qui fait que les gens préfèrent demeurer à la surface plutôt que de plonger à la rencontre de l’inconnu, des peurs et inconforts situés plus profondément.


Cela se doit d’être respecté. Alors, il est important de ne rien forcer chez soi comme chez les autres. Laisser les choses procéder d’elles-mêmes.


Lorsque le fruit est mûr, lorsque vous être prêt, ouvert et disponible à la vie, la sagesse vient et le bonheur avec. En fait, j’irais même un peu plus loin en disant que la sagesse peut commencer à se pointer le bout du nez seulement lorsque nous commençons à être patient.


Je ne saurais donc dire si c’est une question d’âge ou de prédispositions. La patience est une vertu qui est donnée à certain/e/s, tout comme elle peut venir avec les épreuves et la résilience que celles-ci finissent par induire…


Mais, d’une façon générale, je crois que nous pouvons dire que lorsque nous cessons de nous intéresser aux causes et aux effets des expériences, mais développons plutôt de la confiance face aux apprentissages et transformations positives qu’elles peuvent induire, quelque chose commence à se transformer de soi-même.


Peu importe la nature de l’expérience.


C’est pourquoi tout n’est pas qu’affaires d’expériences spirituelles dans la vie ou de « Réalisation du Soi ». Mais bien « d’expériences » tout court. De la diversité et la richesse de celles-ci. Des positives comme des négatives.


Oui, lorsque nous cessons de regarder par dessus notre épaule pour nous prémunir d’éventuelles difficultés et souffrances, lorsque nous arrêtons de vouloir nous prouver aux autres en nous projetant dans un faire ou un devenir quelconque, nous pouvons commencer à voir.


Voir et surtout goûter à quel point la richesse de la Vie se déploie dans l’attention que nous portons à l’Instant présent.


Qui est toujours là, disponible et d’une simplicité que toutes les connaissances, outils, techniques, réussites, succès et visibilité du monde, et dans le monde, ne vous permettront jamais de savourer pleinement.


Mais comment sortir de la peur?


Derrière la peur de mourrir se cache la peur de vivre. De l’attention et de l’amour nécessaires pour réussir à avancer sans filet et marcher sur le fragile équilibre du fil de vie qui nous porte et nous soutient. Nous avons peur de chuter et de ne pas être en mesure de nous relever. Alors, nous préférons endurer la souffrance plutôt que de prendre le risque.


Ce qui nous fait voir que derrière cette souffrance psychologique et ce mal-être existentiel se cachent la peur et la tension qui proviennent du désir de réaliser nos rêves et aller au bout de ceux-ci. Tension induite par le fait de nous être fait dire, à un moment où un autre, que nous n’y arriverons pas et d’y avoir cru. Ou de nous être effectivement planté et d’avoir eu vraiment mal.


Mais il y a plus et ce plus mérite toute notre attention. En notre fort intérieur, existe une partie de nous qui sait. Qui sait que même si tout est possible et qu’il n’y a pas réellement de risque, il y a quand même quelque chose de précieux à y perdre de vue…


Notre « moi profond », notre essence véritable.


Nous pressentons que pour réaliser nos rêves et aspirations profondes en ce monde, nous aurons à livrer bataille contre ces « ceuzes et ces celles » qui justement n’y croient pas ou voudraient nous voir échouer. Nous savons que nous aurons à nous travestir et porter des masques. Nous plier et nous conformer à des règles et usages qui ne seront pas toujours en alignement avec la vérité et les besoins du moment.


Qui ne seront pas en alignement non plus avec l’ordre naturel des choses.


C’est pourquoi choisir de partir à la poursuite de ceux-ci ou les laisser aller, que ce soit en totalité ou en partie, fait partie des grandes questions existentielles que nous rencontrerons éventuellement.


Le jeu en vaut-il la chandelle?


Mais plus encore: Avons-nous un véritable ascendant sur la marche des événements?


Beaucoup véhiculent et transmettent qui si nous nous débarrassions de toutes nos peurs, nous pourrions accomplir de grandes choses et transformer le monde. Tablant sur le mental et le travail des « croyances limitantes », ces gens prennent souvent leur parcours de vie en exemple ou citent des personnages historiques provenant de toutes sortes de domaines d’activités pour étayer leur thèse et motiver les gens.


C’est ce que nous appelons du « story telling » d’inspiration et de motivation.


De « l’empowerment ».


Cette façon de voir les choses en est une parmi tant d’autres, qui possède une certaine valeur. Tout dépendant d’où nous en sommes rendus dans notre cheminement intérieur. Mais il faut quand même voir qu’elle oriente encore et toujours vers le faire et le devenir. En outre, il faut peut-être se demander si cette façon de faire nous permet réellement de dépasser nos peurs ou simplement d’éviter encore et toujours de les regarder bien en face et de se libérer vraiment du mémoriel qui nous y ramène toujours.


Loin de moi l’idée de juger de cette approche, puisque j’ai déjà véhiculé de tels propos moi aussi par le passé et y ai cru.


Mais mon regard change sur tout ça, parce plus je vis moins je sais.


Moins je sais aussi ce que je veux véritablement.


Je m’aperçois seulement à quel point tout ce que je pensais savoir ou vouloir est aussi volatile que le vent et ne repose que sur un lot de conditionnements et de bagage hérité.


J’en suis à une étape aujourd’hui où je crois plutôt que si nous écoutions réellement, nous cesserions tout net de courir dans tous les sens. Nous arrêterions de vouloir tout changer constamment, que ce soit nous, les autres ou ce monde. En jetant souvent le bébé avec l’eau du bain, comme l’humain sait si bien le faire. Un jour ou l’autre, nous avons tous/toutes à nous demander si notre désir de changer les choses n’est pas justement supporté par le fait de vouloir les moduler à notre façon pour que « nous », que le « je », puisse y réaliser tout ce qui lui plaît, ou s’il y a réellement une volonté plus grande qui procède de ces fameux « élans de vie » dont on nous parle tant en spiritualité.


Remarquez que cela ne change pas grand chose, parce que « quand faut y aller, faut y aller ». Mais justement, ce n’est pas nécessairement pour tout réaliser mais bien pour apprendre à discerner de quel espace les choses procèdent…


Plus j’avance, plus je crois que si nous écoutions réellement, nous commencerions par prendre le temps de vivre et d’apprécier la vie. Et qu’à partir de cet amour-là, un faire et un devenir beaucoup plus alignés aux lois de la Nature et du Cosmos procéderaient d’eux-mêmes.


Si nous écoutions et observions réellement, nous réaliserions bien rapidement que les plus grandes transformations passent souvent inaperçues et sont même prises pour acquis la plupart du temps. Se produisant dans l’ombre, les milieux humides et crasseux ainsi que les périodes de retrait, voir de mort, nous fermons les yeux sur la puissance de la vie et de son chaos apparent, lorsqu’il est question de changer les choses.


Mais peut-être parce que cela nous forcerait à réaliser à quel point nous n’avons aucun contrôle sur les événements, nous préférons demeurer dans une action qui nous permet de continuer à croire que nous sommes les agents de changement, les créateurs. Ceux et celles sur qui reposent les grands enjeux planétaires.


La mort, qu’elle soit vue comme symbolique ou réelle est ce qui change et transforme tout. Et c’est parce que nous avons peur de celle-ci et la fuyons continuellement que nous passons à côté de l’essentiel.


Le secret de la vie, c’est donc, comme l’ont dit d’autres gens bien plus sages que moi, avant moi, d’apprendre à mourir avant de mourir.


Mourir à/au Soi.


C’est lorsque nous traversons ce difficile baptême du feu que nous pouvons réaliser que la mort n’existe pas réellement et cessez d’avoir peur.


C’est là que nous pouvons voir que l’éternité se déploie à partir du Maintenant.


Que dans celui-ci il n’y a pas réellement d’intention, de motivation, de but ou d’objectif. Que des condensés d’énergie qui demandent à être accueillis. Comme l’océan qui laisse la vague remonter, affluer et se retirer. Pour mieux pouvoir recommencer.


Mais c’est quand même au cœur de cette abondance, de cette puissance et de ce mouvement, lorsque nous le laissons aller et cessons de lui mettre des entraves, que l’on trouve ce Silence qui nous permet, peu importe les évènements, de goûter à la paix, la joie et au bonheur.

 
 
 

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